Les addictions

Qu’est-ce qu’une substance psycho active ?

Une substance est dite psychoactive lorsqu’elle agit sur le cerveau en modifiant certaines de ses fonctions, avec pour conséquences :

• des changements au niveau de la perception (visuelle, auditive, corporelle), des sensations, de l’humeur, de la conscience, du comportement ;
• des effets physiques et psychiques variables selon les substances, les doses consommées, les associations de produits.

Les effets ressentis peuvent être perçus comme agréables ou désagréables, notamment selon qu’ils sont recherchés par le consommateur ou non. Certains effets psychiques ou physiques peuvent s’avérer dangereux, soit immédiatement, soit de manière différée, ou encore lorsque les prises sont répétées. Les substances psychoactives peuvent engendrer des troubles liés à leur usage ou mésusage.

Les substances psycho-actives (SPA) comprennent le tabac, l’alcool, le cannabis, la cocaïne, les opiacés (héroïne, codéine, morphine, …), les drogues de synthèse (ecstasy, amphétamines, LSD…) ainsi que certains médicaments psychotropes.

Les traitements de substitution (méthadone, buprénorphine) doivent aussi être abordés pour mieux suivre la grossesse et accueillir l’enfant à naître.

Quelles sont les conséquences des consommations de SPA pendant la grossesse ?

La consommation de SPA est un problème de santé publique avec des conséquences sanitaires et sociales importantes qui touchent toutes les catégories socio-professionnelles et culturelles. 

En période périnatale, cette consommation peut induire des conséquences sur le déroulement de la grossesse, le développement du fœtus et sur le devenir de l’enfant.

La consommation entraîne un ensemble de risques propres à chaque produit (grossesse extra-utérine, fausse-couche, accouchement prématuré, mort fœtale in utero, mort inopinée du nourrisson, bronchiolite, bronchite…). 

Les sociétés savantes et autorités sanitaires recommandent d’adopter le principe de précaution pendant la grossesse afin de diminuer les risques.

Toute modification de comportement visant à réduire ou arrêter ses consommations pendant la grossesse est bénéfique quel que soit le terme de la grossesse. Il est important d’intégrer votre entourage dans cette démarche.

Un projet de grossesse, une grossesse en cours, un allaitement sont des bons moments pour faire le point sur ses consommations : parlez-en à votre médecin, à votre sage-femme. 

A votre écoute, les professionnels de santé pourront vous accompagner avec bienveillance et sans jugement, et vous orienter vers une aide spécialisée si besoin.

Focus sur Alcool et grossesse

Quelle que soit la quantité absorbée et quel que soit le type de boisson alcoolisée, la consommation d’alcool pendant la grossesse expose le bébé à des perturbations de son développement. L’alcoolisation fœtale est la 1ère cause de handicap mental d’origine non génétique chez l’enfant.

On ne connait pas aujourd’hui le seuil de consommation d’alcool en-dessous duquel il n’y aurait pas de risques pour le bébé, c’est pourquoi le principe de précaution « zéro alcool pendant la grossesse » est essentiel.

Il est toujours bénéfique pour le bébé de stopper la consommation d’alcool quel que soit le stade de la grossesse.

Le RPNA propose des outils pour les femmes, les couples et les professionnels qui souhaitent parler d’addictions.

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« 0 Alcool pendant la grossesse »